L'architecte Eugène Cornu est né à Lorient  ( 1903 - 1987 ). Il passe son enfance à Nantes observant les bateaux, ce qui indéniablement l'influencera dans ses conceptions. Il sait reconnaître un bateau qui marche. Son oncle, travaille aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, lui apprend à tracer des coques. En octobre 1919, il entre chez Nieuport, un pionnier de la construction aéronautique, près de Paris , dont les racers ont disputé des championnats à Monaco en 1920. Le chantier est vendu en 1923 date à laquelle Eugène entre en tant que dessinateur chez Paul Jouët dans son chantier naval de Sartrouville. Autodidacte, Eugène Cornu va vouer toute sa vie un profond respect à Paul Jouët, ingénieur du génie maritime et à Victor Brix qui va œuvrer également chez Jouët dans les années 1930. Dés 1923 ses plans seront publiés dans la revue Le Yacht mais il faut attendre 1925 pour la première publication d'un plan signé de son nom. Il a alors 22 ans. Avant la Seconde Guerre mondiale il développe surtout des plans de dériveurs de régate. En 1943, à la demande du champion Olympique, Jacques Lebrun du Cercle de la Voile de Paris, il dessine le Bélouga (dériveur lesté de 6m50). C'est le véritable début de sa carrière.

 

Plus de 400 unités sont construites en 10 ans.  C'est le premier voilier habitable construit en grandes séries ! Certains chantiers, comme celui de SILVANT à Conflans Sainte Honorine les produisent 10 par 10... De 1942 à 1957, il dessinera une dizaine de modèles dont les coques sont en bois, l'Esturgeon "grand frère du Belouga" de 8m70 ainsi que des dériveurs légers.

Chantier Silvant de Conflans Ste Honorine en 1957

Extrait Chasse-Marée N°173

 

         Avec la victoire dans la Cowes-Dinard de "Jalina" en 1947, son talent est consacré et il obtient le titre d'architecte naval reconnu. Après guerre, toujours principalement chez Jouët, il collabore avec d'autres chantiers très réputés comme le chantier Aubin, le chantier Pichavant à Pont l'Abbé , Rameau à Etel, Vandernotte et Béziers à Nantes, Bonnin et Matonnat à Arcachon, Constantini à La Trinité sur mer, Hervé à La Rochelle, Jezequel à Carantec... A l'exception des dériveurs légers en contre-plaqué, dont il dessine une dizaine de modèles entre 1942 et 1957, toutes les coques de Cornu sont en bois classique. Pendant presque vingt ans, le chantier Pichavant va travailler essentiellement sur des unités de toutes tailles dessinées par Eugène Cornu Jusqu'à la fin des années soixante, le chantier lancera quelque cent dix plans Cornu destinés à la croisière: des bateaux de série, par dizaines, que ce soient les Bélougas, les Mouettes de 7,60 m, les 8,70 m, les 9,55 m à tableau dont le plan allongé donnera les si jolis cruisers à voûte de 10,30 m, mais aussi les yachts construits à l'unité. Après la mort d'Eugène Cornu en 1987, ses archives ont été déposées au Musée de la Marine, qui dispose d'environ 130 de ses plans.

 

Au début des années 70, l'avènement du polyester, plus aisé à entretenir, porte un coup sévère aux constructions en bois traditionnel. Les 700 unités bois seront suivies d'environ 200 constructions polyester et aluminium. Encadrée par une Association de propriétaires dynamiques, l'AIB (Association Internationale des propriétaires de Belouga ) regroupe et dynamise la série jusque dans le milieu des années soixante dix.

 

Les liens Internet :

Accédez au Calendrier

Adhérez à l'Association Belouga Lorient

Les comptes Belouga sur Facebook :

Pour nous contacter :

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.